. Rules & Form

C’est fou à quel point on peut s’attacher à un objet.
Et l'objet que vous chérissiez, on vous l'a volé.
De peur qu'on découvre tous vos secrets, ou même
qu'on les dénnonce, vous vous rendez sur cette île où l'on
vous a donné un rendez-vous, sauf que vous vous
rendez compte qu'il n'y a aucune issue...

Cherry passait de salle en salle dans le manoir, sans vraiment savoir où ses pieds voulaient vraiment la mener. Cela faisait déjà un bon moment qu’elle était arrivée ici, et les lieux lui semblaient presque familiers. Elle ne se perdait plus comme la semaine dernière et ne ressentait plus cette frayeur qu’elle avait lorsqu’elle se retrouvait seule dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Elle aurait pu dormir dans un coin, dans le noir et en silence, cela ne l’aurait pas plus gênée que ça. Pourtant, la brune n’avait pas une seule fois fait confiance à cet endroit, et même si elle s’y sentait à l’aise, elle savait très bien que ce n’était pas une île perdue comme les autres.

Son regard perdu dans le vide, elle avançait à pas lent, sans comprendre où elle était. Sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait, elle se prit le pied dans un livre qu’un habitant avait laissé traîné là, et faillit tomber. Elle s’accrocha au canapé le plus proche, ses doigts effleurant de longs cheveux ce qui la surprit immédiatement. Elle eut peur d’être dans une vraie scène de film d’horreur, se releva et au moment ou elle ouvrit la bouche pour crier à l’aide, elle reconnut une jeune fille qu’elle avait croisé une ou deux fois, et qui, comme elle, était prisonnière ici. Cherry fit un sourire encore un peu crispé par la peur qui l’animait il y a quelques secondes à peine, la main droite posée contre son cœur dont les battements peinaient à se calmer. Pour parraître un peu moins pathétique, la brune s’assit sur le canapé le plus proche de la blonde tout en feignant d’être zen et calme. Elle ne connaissait pas son prénom et ne connaissait pas grand monde qui lui avait parlé d’elle.

« Tiens, salut ! Qu’est-ce que tu fais là… toute seule ? »

Elle n’avait noté cette dernier information qu’en prononçant ses premiers mots. Rares étaient ceux qui aimaient être seuls. Si elle l’avait vu se balader, Cherry aurait tout simplement pensé qu’elle avait envie de visiter le manoir, mais elle se rendit compte qu’elle devait être drôlement courageuse pour être ici, assise tranquillement à penser à tout et à rien. Peut-être son esprit était-il assez fort pour qu’elle en oublie la crainte qui était liée à l’idée d’être enfermée ici … Qui plus est avec des personnes qu’on ne connaissait que très peu. La brune, elle, avait eu la chance de trouver des membres de sa famille, si bien qu’elle était moins inquiète. Elle était plus ou moins sociable et avait pleins de personnes avec qui elle pouvait parler. L’endroit lui paraissait donc plus agréable de jour en jour, mais l’air triste qui était affiché sur le visage de la blonde ne semblait pas dire « J’adore cet endroit, Youhou » si bien qu’elle en fut quelque peu intriguée.

« Excuse-moi, j’ai oublié ton nom, pourrais-tu me le rappeler ? » demanda t-elle honnêtement, en restant polie, sans pour autant le mettre mal à l’aise en la vouvoyant.

Les premiers jours dans cet Hotel avaient été d’une étrange banalité. Tout le monde avait prit sa chambre avec une seconde personne et ne s’était préoccupé que de ses petites affaires sans prêter attention au bâtiment et à son architecture. Tout le monde? Non, certains étudiants avaient déjà vu leur curiosité aiguisée par la place géographique du lieu. Pourquoi un hôtel censé être très connu serait-il situé au beau milieu d’un désert? Cela n’avait effectivement pas de logique apparente… Zayne était l’un de ces curieux et ne cessait d’observer avec plaisir les pièces, tableaux et autres ornements des lieux. Mais la chose qui l’avait le plus intrigué était sûrement cet étrange majordome qui les avait accueilli.

C’était un homme grand, la peau sur les os et semblant avoir l’air rempli d’idées lugubres. Rien que son grain de peau parsemé de taches diverses laissait penser qu’il était à la fin de sa vie ou qu’il avait des problèmes de santé. Pourtant, sa façon de s’exprimer était claire et agréable afin de mettre à l’aise ses hôtes. Il avait prévenu les invités que son « maître » était absent pour le moment et qu’il les rejoindrait dans quelques jours. A peine les étudiants eurent-ils pris l’initiative de regarder les différentes pièces que le majordome cadavérique avait disparu. Étrange homme…

Ce soir-là, Zayne n’avait pas rejoint sa chambre comme la grande majorité des autres élèves. Il avait préféré explorer les recoins de ce lieu qui l’intriguait temps. Véritable mordu de légendes urbaines et de mythes en tout genre, il se demandait si l’atmosphère étrange de ce lieu était lié à un phénomène paranormal ou si c’était tout simplement à cause de son imagination débordante. Ainsi, c’était comme un enfant jouant à cache-cache chez un nouveau voisin qu’il arpentait les couloirs d’un pas détendu et d’un œil curieux.

Habillé de façon décontractée, il portant un jean foncé ainsi qu’un t-shirt noir sur lequel était imprimé un logo rouge et gris. Arrivé devant la porte de la salle à manger il sentit un courant d’air s’engouffrer dans le long couloir, faisant virevolter ses cheveux mi-longs et lui donnant un frisson étrange qui créa en lieu un réel malaise. Il recula un instant et observa la fenêtre au fond du corridor mais elle était close. Il arqua alors un sourcil et haussa les épaules, cela ne devait pas être bien grave après tout. Peut-être que quelqu’un avait laissé une fenêtre ouverte à l’étage et que le courant d’air avait gagné les escaliers et donc le couloir.

Zayne poussa la porte et trouva la pièce dans une profonde obscurité. Son premier réflexe fut donc de tâter le mur avec sa main afin de chercher un interrupteur. C’est ainsi qu’il alluma la lumière et trouva à sa grande surprise une jeune femme assise sur une des chaises présentes dans la pièce. Un sourire amical naquit rapidement sur son visage tandis qu’il lui lançait:

- Des difficultés à dormir je présume…

Il s'avança vers elle d'un air qui révélait son calme naturel et lui dit en s'asseyant à ses côtés:

- J'm'appelle Zayne.

Le Houston center, si vous demandez au gens dans la rue, ils vous répondrons que c’est un simple pensionnat qui coûte la peau du cul. En fait, centre de correction pour les gosses de riches, dont les frais coûte réellement la peau du cul. Quand les parents signe le contract pour envoyer leurs enfants là-bas ils consentent au châtiment corporel. C’est comme à l’armée, tout les jeunes, qui doivent avoir en bas de vingt et un ans, doivent se lever à six heure du matin, le garde à vous est de mise. La plupart sont là pour s’être révolté contre leur parents, ou encore des parents ne voulant plus s’occuper de leur « plaies » d’enfants on décider de les envoyer au Houston Center. Les gros bras du centre vont chercher les enfants chez eux, en pleine nuit lorsqu’ils dorment, ils ne se gênent pas pour utiliser la force s’il le faut. Ils font tout pour que le jeune les suivent le plus docilement possible, mais doivent parfois se résoudre à droguer l’enfant. Au centre, les nouveau doivent s’habituer aux règles stricte et avouons le chiantes, bien entendu certains, ancien comme nouveau se révolte et d’autre se taisent attendant leur vingt deuxième anniversaire avec impatiente pour partie. Parfois le lavages de cerveau fonctionne, d’autre fois non, parce qu’ici, personne ne vous frappera ou droguera si vous etes calme, sage et obéissant, si non, attention, ils sortent le grand jeux. S’ils vous déteste ils peuvent aller jusqu'à fouet… gare à vos fesses

Ce fut là une nuit assez mouvementée qui venait de s'écouler. Weneslane avait fait un horrible cauchemar. Enfin horrible, pour elle c'était une simple routine, d'habitude c'était plus glauque que cela, mais ce qui lui avait marqué dans ce rêve c'était qu'elle avait ressenti les choses plus fort que l'on ne les ressent lorsque l'on rêve. En effet, c'était un rêve qui lui avait semblait un peu trop proche de la réalité... Mais cela ne l'empêcha pas de dormir. Enfin dormir... C'était en bref une simple façon de parler. Estimant avoir assez roupillé, Wen se décida à se réveiller. Elle fut prise d'un grand mal à la tête et aux jambes. Aussi au ventre, oui bon, elle avait mal un peu partout et ce n'était pas de simplistes courbatures de fatigue. Elle n'était que très rarement fatiguée.

Malgré son mal de tête quasi intenable, Weneslane ouvrit les yeux et se plaça en position demi-assise. Elle se frotta un instant les yeux puis regarda sa chambre. Sa chambre... Elle cligna fortement des yeux avant de réaliser qu'elle n'y était pas. Elle n'avait jamais vu cet endroit auparavant... Etait-elle encore en train de rêver ? Il y avait deux lit, dont un où elle était assise. A côté d'elle se trouvait une table de chevet et, plus loin, un bureau de travail. L'exact réplique de ce qu'elle venait de voir était placé de l'autre côté de la pièce. Où était-elle ? Bonne question... Mais elle s'en moquait un peu car à cet instant, son mal de tête la préoccupait plus qu'autre chose. Wen sortie de ses draps puis lorsqu'elle voulut se lever, elle eut comme un choc électrique le long de sa jambe gauche. De ce fait, elle se rassit en laissant échappé un léger soupir de douleur. Elle regarda sa cheville puis remarqua qu'elle avait plusieurs hématomes sur son tibia. Elle releva son pantalon déchiré qu'elle gardait pour pyjama et vit qu'elle avait encore plusieurs autres bleus. Et puis ce n'était pas tout, elle avait une bosse à la tête et des égratignures diverses sur le visage. Que lui était-il arrivé ?

*N'aurais-je en fait pas rêvé le moins du monde ?*

Alors que l'idée même d'avoir été enlevée lui traversait l'esprit, Weneslane se leva puis ouvrit les tiroirs, fouilla un peu partout histoire de trouver quelque chose qui puisse lui dire où elle était mais elle ne trouva rien. Elle n'avait pas peur mais elle se posait bien trop de questions. Wen finit par se diriger par la fenêtre et l'ouvrit. Il y avait des barreaux à cette dernière. Elle observa les extrémités respectives de chacun des barreaux avant de porter ses mains à celui du milieu et de tenter de le faire pivoter. Il ne bougea pas d'un pouce. La jeune fille en conclue donc qu'ils ont été coulé dans le ciment lors de la création de l'établissement où elle se trouvait. De ce fait, elle savait qu'il était impossible de les enlever. En général, les personnes ajoutaient les barreaux. Pour cela il fallait percer un trou dans le ciment ou la brique, dans notre cas le ciment, puis y emboîter les barreaux. Si ça avait été le cas pour ceux-ci, elle aurait put facilement les enlever avec un peu de force. Mais alors qu'elle espérait déceler l'endroit où elle se trouvait en regardant par la fenêtre, Weneslane entendit la porte s'ouvrir. Doucement mais sûrement, elle retira ses mains du barreau qu'elle tenait toujours puis tourna seulement sa tête au trois quart afin de voir qui se dressait dans l'encadrement de l'entrée...

Qui ne connait pas l'univers de J.K. Rowling? A présent plus beaucoup de monde. 19 ans après est un forum créé à partir de cet univers mais suivant le dernier chapitre de la saga. Imaginez vous 19 ans après, les héros ont grandi, le monde semble enfin guéri des maux du passé, pourtant on n'oublie pas les guerres et affrontements qui ont eu lieu il y a environ vingt ans dans ce monde de sorciers. Beaucoup de personnes pourraient encore en témoigner...
Les apparences sont souvent trompeuses... Un monde de sorciers tranquille, une école de Poudlard qui retrouve enfin sa sérénité... Des aurors un peu plus tranquille. Mais tous les mangemorts n'ont pas disparus, à la suite de la mort de leur maître ils se sont cachés. Ils sont donc dans l'ombre attendant le moment propice pour ressurgir enfin... Venez suivre les missions de l'intrigue mais surtout y participer. Un futur qui ne manque pas d'avenir...

Il y a des jours comme cela... Des jours où l'on n'a envie de rien... Des jours, où rien que sa propre présence sur Terre est une énigme... On a envie d'avoir quelqu'un près de soi, celui qui nous comprend, notre alter-ego. Cependant, quand cette personne ne pourra plus être près de nous, on comprend notre douleur et on a mal. Encore pire est cette douleur quand elle doit rester secrète pour sa crédibilité voire pour sa survie. C'est ce que je ressentais aujourd'hui. Normal me direz-vous. C'était simplement l'anniversaire de la mort de Petrov.

Qui est Petrov me diriez-vous, vu que vous ne connaissez de moi qu'une veuve noire impitoyable sans sentiments humains ? C'était le seul homme, c'est le seul homme que j'aimerais dans ma vie. Nous nous sommes rencontrés à Poudlard, lui Serpentard et moi Serdaigle. Ma famille le repoussait parce qu'il était Mangemorte et la sienne parce que j'étais d'une famille d'Aurors. Alors, ce fut notre Roméo et Juliette des temps modernes et magiques. Nous fûmes répudiés par nos familles respectives pour cela, mais je m'en fichais et m'en fiche toujours. Ah ! Si les Stove avaient su mon attirance pour la magie noire ! Cela me faisait rire en cachette. Nous nous aimions pour ce que nous étions, pas pour nos pensées. Petrov ne sut jamais rien de mes sombres idées et moi des siennes. Notre amour fut concrétisée par Liz et Eléa, deux fillettes charmantes. Mais celles-ci n'eurent même pas une vie complète avec leur père, tué de la main de ses collègues. Je me fis plus tard passer pour morte pour exécuter ma vengeance qui réussit : j'étais la Veuve Noire maintenant... Dirigeante des Mangemorts. Mais je n'étais pas heureuse non. J'avais fait ce que je voulais mais je n'en étais pas satisfaite. Cela ne m'avait pas rendu Petrov. Alors, dans ces moments lucides, je pleurai, seule dans ma pièce. Mais ce soir, je n'allai pas rester dans ma pièce, non. Ce soir, j'allais aller voir SA tombe, et m'y recueillir, par la musique.

Ce fut mon violon dans les bras que je transplanai donc dans ce cimetière où je n'étais pas retournée depuis mon ascension au pouvoir. Le lieu n'avait pas changé malgré les années et je le reconnaissais totalement. Flânant quelques secondes entre les tombes en cherchant celle de Petrov, je me rappelai tant de souvenirs communs. Nos fous rires de nos rencontres secrètes et nocturnes, la musique dont nous partagions la passion. Plus le passé me revenait, plus le présent s'effaçait. Heureusement, j'avais mis des barrières de protection autour du cimetière, empêchant le passage d'autres Mangemorts : s'ils me voyaient ainsi, c'en était fichu de mon pouvoir.

Enfin, je fus devant sa pierre tombale gravée simplement de son nom et de ses dates de naissance et de mort. Je l'avais moi-même enterrée vu que nous étions tous les deux seuls dans ce désert aride qu'était les sentiments dont nous étions l'oasis. M'asseyant sur le froid matériau sans sentiments, je plaçai mon violon et l'archet dans mes mains et commençai à jouer. Cela faisait longtemps également et, petit à petit, je me laissai totalement guider. Je jouai des morceaux inconnus de mon répertoire, simplement guidée par mes sentiments humains qui éclataient dans mon cœur, je les montrai si peu... Petit à petit, des larmes coulèrent sur mes joues, mais je ne m'arrêtai pas. C'était un élixir de douceur et un baume qui apaisait mes souffrances comme on panse une plaie. Mes plaies morales laissent couler leur pus hors de moi et je me sentais légère au fil de la musique. Ce ne fut qu'au bout d'un long moment que j'arrêtai, je n'aurais même pas su l'estimer convenablement. Le présent ne reprit pourtant pas ses droits, me laissant femme pour le moment.

Ce fut à ce moment que je remarquai des bruits de pas. Me retournant, je m'aperçus que je connaissais cette silhouette... J'aurais voulu sur n'importe qui, mais pas sur lui... Il ne pouvait me reconnaître vu que j'étais sous mon aspect réelle, mais bon... Méfiance oblige.